LE president
M. Jacques BALDACHINOFF
Retraité, 76 ans
discours d'investiture :
« Une petite histoire de l’AKF, ma petite histoire de l’AKF : au début il y avait l’homme qui descend du singe, et il y a nous les mongols qui descendent de cheval, pour conquérir l’ouest du continent. En chemin il y a ceux qui sont restés, près de la Volga pour créer une république, ainsi la Kalmoukie née et pendant plusieurs siècles ils se sédentarisent. Jusqu’au début du 20e siècle ou la guerre est la révolution bouscule leur vie. 1923 un groupe de 47 Kalmouks bouddhiques russes (c’est comme ça que c’est marqué sur le document) émigrent en France depuis Constantinople et la Bulgarie. Merci Namzyt (parce que c’est lui qui a sorti les documents des archives de la SDN). Evènement extraordinaire pour ma grand-mère Primba et ma mère Pacia, font parti de ce groupe de 47, ainsi commence l’aventure de nos ainés, au mieux ils ont continué de garder leurs traditions et leur culture, leur cuisine etc… en se mélangeant à la sauce française. Ainsi Borseuk, Khalmouk Tsa, et autre Bordch, se mélangent avec le steak frite, le jambon beurre et autres fromages. C’est le mélange à la française, fini la lutte traditionnelle et bonjour la pétanque et l’apéro. Fini les steppes et bonjour le tour de France. Mes parents n’ont pas été très bavards sur leurs conditions de vies en quittant la Kalmoukie, leur transit à travers l’Europe et leurs divers déménagements en France ‘nomade’ pour le travail.
Mais on a gardé le souvenir du Douteur, du Makheune, et on n’oublie pas ces petits bonheurs. Merci Djalda, Pacia, mes parents, merci Bayzet, Altaï, Georges et les autres. Merci Sonina et Seb qui font vivre le bulletin. Un nouveau bulletin qui va bientôt déchirer. Et maintenant on lègue à nos enfants quelques bribes de vocabulaire, comme : Meungueun, Khadjanor, Khochneuk et on doit aider nos enfants à retrouver un peu de nos origines, dispersés, éparpillés en France (puisqu’on est Kalmouks de France), moi je dis recherchons nous, retrouvaillons nous, pour que survive l’esprit de Gengis Khan. Et je parodierai notre Jojo national, en finissant par ses belles paroles : On a tous en nous quelque chose de Kalmoukie, Oh Yéhhh ! »
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La TRéSORIèRE
Mme Sonina GUERARD
Comptable; 45 ans
Je suis née à Sarpa en Kalmoukie (Russie).
J’ai été danseuse dans la troupe 'Djangar' pendant mes études, ensuite j'ai commencé à travailler chez OIRATY le théâtre de danse kalmouke en tant que traductrice. Après la fin de mon master d’économie, j'ai travaillé au trésor public de Kalmoukie puis dans différentes entreprises privés à Moscou.
Je suis venue en France pour la première fois en 1998 pour 5 mois en formation linguistique et culturelle françaises, puis plusieurs passages avec la troupe des OIRATY lors de leurs tournées en France.
Et en 2012 je suis revenue m’installer définitivement en France vivre avec celui qui est devenu mon mari.
Actuellement je travaille prés de la Défense.
J’ai un fils de 18 ans qui adore le basket.
J’aime la danse, le yoga, la lecture et les voyages.
Comme l’Association des Kalmouks de France, dirigée à l’époque par Bayaset Manjikoff, nous avait chaleureusement accueilli en 1998, je voulais continuer cette oeuvre d’entraide, et continuer de faire vivre la culture kalmouke à travers cette Association.
La SECRÉTAIRE (suppléante)
Mme Bairta (Baya) DORDJIEVA
Secrétaire médicale, 51 ans
Je vous présente mon petit parcours.
Je suis née à Elista en Kalmoukie (du temps de l'URSS).
Pendant plusieurs années j'ai été danseuse traditionnelle au sein de la troupe Tulpan d'Elista, et simultanément je travaillais à l'hôpital d'Elista.
Grâce à ma tante Nina qui m'a fait venir à Paris en août 1999, je suis maintenant française, et je vis à Paris, où je travaille pour l' AP-HP à l’hôpital Saint-Antoine, j'ai 5 adorables enfants.
Pour moi, nous avons besoin de cette association des Kalmoukes de France, pour faire perdurer la culture traditionnelle, dans la vie de nos enfants, afin qu'ils puissent eux-même la transmettre plus tard.
